
johnny
Ne vous fiez pas au nom.
Ces souliers iront à n’importe quel bébé.
Le Noël avant ma naissance, mon père posait pour une photo, un whisky-cola dans une main, une affiche qui disait « Un toast pour le petit Johnny » dans l’autre.
Mes parents croyaient attendre un garçon et prévoyaient de me nommer comme mon grand-père. Six mois plus tard, un docteur de l’hôpital St. Paul, à Saskatoon, a regardé mon petit corps de nouveau-né et déclaré que j’étais une fille. Inquiète de la réaction de mon père, ma mère a demandé aux infirmières de lui annoncer la nouvelle. Il n’était pas déçu. Il a fait livrer une douzaine de roses à sa chambre avec une carte qui disait : « À ma superbe femme et à notre magnifique fille. »
J’aurais aimé être le « petit Johnny » de mon père.
Mais on m’a donné un nom de fille. Qui n’a jamais vraiment été le mien.